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Titre du blog : Champs de Mars Paris
Auteur : champsdemars
Date de création : 28-08-2008
 
posté le 29-08-2008 à 12:16:39

s'informer sur ce poison

LES INTOXICATIONS :Accidents et empoisonnements
 
Quels sont les poisons les plus rencontrés? Sans aucun doute les raticides. Ils sont à l'origine de près du quart des cas d'intoxications chez le chien.Quels sont les raticides les moins dangereux? Ce sont les raticides qui contiennent des substances anticoagulantes dérivées du Dicoumarol. Il possèdent en effet un antidote spécifique (vitamine KI) Doit-on faire prendre du lait à un chien suspect d'intoxication? Non, absolument pas, le lait n'a aucune vertu antipoison ; pire, au lieu de protéger l'animal il aggrave son cas en accélérant l'absorption digestive du toxique.

Quand apparaissent les symptômes après absorption d'un toxique? Ce délai est extrêmement variable. Il peut aller de quelques minutes à plusieurs semaines. Pour les raticides anticoagulants, les symptômes n'apparaIssent que 8 à 10 jours après absorption.

 

 Les raticides et en particulier les "mort aux rats" sont à l'origine du plus grand nombre de cas d'intoxications recensés chez les chiens de chasse. Ils sont responsables de près du quart des intoxications chez le chien. Les accidents ne sont pas liés à la consommation des petits rongeurs intoxiqués mais bel et bien à l'ingestion directe de la "mort aux rats". Il est en effet très fréquent que les chiens absorbent des quantités étonnantes de grains empoisonnés bien que ceux-ci n'aient aucune saveur particulière. Il convient d'être très prudent lorsqu'on procède à la mise en place de ces toxiques car on sous-estime toujours les risques d'ingestion accidentelle. Il existe plusieurs types de "mort aux rats". Parmi les trois principaux poisons utilisés, ce sont de loin les produits anticoagulants dérivés du Dicoumarol qui sont les plus répandus. Les toxiques convulsivants et les dérivés de la digitaline sont pratiquement abandonnés aujourd'hui. Les dérivés à action anticoagulante sont assez nombreux. Ils agissent tous sur le même principe en provoquant des hémorragies généralisées 8 à 10 jours après leur absorption. Il faut insister sur ce délai invariable d'apparition des symptômes car il conduit souvent à de dramatiques erreurs. La vitamine Ki est un antidote spécifique de ces toxiques. Elle doit être administrée dans tous les cas d'intoxication ou de suspicion d'intoxication par ces poisons. Elle peut aussi être donnée sans inconvénient de façon préventive aux chiens qui vivent dans un environnement à risques. Les accidents liés à la destruction des nuisibles Certains gardes-chasses utilisent encore des appâts empoisonnés pour la destruction des nuisibles. Omelettes à la strychnine pour les becs droits, boulettes contenant des organophosphorés pour les carnivores sauvages (chats, renards, etc.). Dans la plupart des cas, toutes les précautions sont prises pour que les chiens ne puissent pas avoir accès à ces appâts empoisonnés, afin d'éviter des cas d'intoxication qui sont parfois mortels. Au plan médical signalons que les toxiques les plus utilisés contre les nuisibles sont des poisons convulsivants (strychnine, organophosphorés...). Les principaux symptômes d'intoxication sont les suivants : salivation, démarche ébrieuse ou incapacité à se déplacer, convulsions sans perte de connaissance, mort possible par paralysie de muscles respiratoires ou fausse déglutition. Traitées à temps ces intoxications peuvent être maîtrisées par l'utilisation d'antidotes spécifiques (pralidoxime ou Atropine pour les organophosphorés) et de traitements symptomatiques qui permettent d'obtenir une amélioration rapide et souvent une guérison. Il n'est cependant pas toujours possible d'intervenir aussi rapidement qu'il le faudrait lorsque l'accident survient en action de chasse loin de tout secours. Que faire en cas d'intoxication?Pour secourir au mieux un chien intoxiqué, il faut agir rapidement mais sans précipitation. On évitera de perdre du temps en vaines considérations du type : le chien a-t-il vraiment avalé le toxique, combien, est ce véritablement dangereux ? Ces questions pourront être débattues utilement sur la route qui conduit chez le vétérinaire. Il faut faire le maximum pour identifier le toxique en cause. Quand le toxique est connu on relèvera son nom chimique et non pas seulement le nom sous lequel il est commercialisé. L'idéal est d'apporter l'emballage du produit au vétérinaire car l'antidote spécifique, quand il existe est souvent indiqué sur la notice. Il faut également veiller à supprimer immédiatement, quand c'est possible, la cause d'intoxication afin qu'un autre animal ne soit pas victime du même sort. On ne donnera ni à boire ni à manger avant de présenter le chien au vétérinaire. En cas d'altération de la conscience chez l'animal intoxiqué il faut surveiller que celui ci ne s'étouffe pas par de grandes quantités de bave ou par régurgitation de sécrétions digestives. On inspectera donc régulièrement la bouche du patient. Les sécrétions seront évacuées à l'aide de deux doigt recouverts d'un morceau de linge propre.Le traitement médical des intoxiqués consiste d'une part à soigner les principaux symptômes de l'intoxication et à maintenir les grandes fonctions de l'organisme et, d'autre part, à administrer l'antidote du poison quand il en existe un. Pour commencer il est souvent opportun de provoquer le vomissement d'un animal qui vient d'absorber un toxique, cela doit être fait très rapidement pour être efficace. Cependant, seul le vétérinaire est apte à juger de l'opportunité d'y recourir. Il faut ensuite favoriser l'élimination du toxique et pour cela accélérer le travail d'épuration du rein (perfusion, diurétique...). On traite ensuite au mieux les symptômes observé puis on administre quand il en existe un, l'antidote spécifique du toxique ingéré exemple : la vitamine Ki pour les intoxications aux an-ticoagulants, le pralidoxime pour les aorganophosphorés, les anticorps antidigitaline pour les dérivés digitaliques etc.